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Recherche de panne(s) sur châssis Intervideo bi-fréquence (Dual Frequency)

Démarré par gc339, Mardi 21 Février 2012, 13:03:42 PM

gc339

Ce wip fait suite à la recherche de la notice papier du moniteur Intervideo bi-frequence : http://www.gamoover.net/Forums/index.php?topic=25153.msg385095#msg385095


Malheureusement personne semble disposer de cette notice papier, il va donc falloir faire avec les documents existants disponibles sur le net. Fortuitement, j'ai pu trouver cette notice en vente sur eBay aux US, je l'ai acquise puis numérisée avec une meilleure qualité que la précédente trouvée sur le net :




Le châssis que l'on m'a confié a déjà subi une tentative de dépannage, le bloc THT ainsi que le transistor de puissance ligne ont été remplacés sans aucun succès.
Le schéma du châssis est donc indispensable pour poursuivre le dépannage. Le fait qu'il soit bi-fréquence le rend plus complexe à dépanner à cause des fonctionnalités supplémentaires : circuit de reconnaissance du 15/25 KHz, commutation de la fréquence de balayage ligne, commutation de la correction en "S" ...

Le premier problème rencontré concerne le schéma du moniteur inclus dans le document pdf récupéré, il s'étend sur deux pages et a été numérisé sans aucune précaution :

  • Bien que le schéma ait été numérisé en haute définition, la plupart des références et des valeurs de composants sont tout juste lisibles, défauts probablement dus à la taille des caractères sur l'original et à une non optimisation des paramètres de numérisation.
  • Il manque une bande verticale, celle qui correspond au milieu de la feuille à l'endroit du pli, là où les agrafes relient les pages entre elles. Pour une meilleure lisibilité du schéma, les fils qui relient les différents circuits entre eux ont été regroupés dans un bus dessiné en plein milieu du schéma, malheureusement juste à l'emplacement de la bande manquante.
  • Les pages n'ont pas été plaquées correctement contre la vitre du scanner, aussi certains traits et inscriptions sont déformés par l'ondulation du papier.
  • Le verso des pages est discernable, ce phénomène est du à la lumière du scanner qui arrive à traverser le papier pour ensuite se refléter sur le fond blanc du couvercle et le retraverser à nouveau en sens inverse. Il aurait suffi d'insérer une feuille de papier noir entre le verso du document et le couvercle du scanner pour éviter cette réflexion parasite.

Les deux pages du schéma une fois extraites du document pdf :




   

Le premier travail va constituer à assembler ces deux pages le mieux possible, et à les transformer en un document noir/blanc pour que le fichier résultant soit moins volumineux. Ce qui se fait aisément avec "the gimp"

Le second travail va consister à redessiner le bus central manquant, assurer la continuité des quelques fils non dépendants de ce bus et enfin à retrouver le repérage de tous ces différents fils grâce aux pages 15 à 28 du document de dépannage.
Dans ce dernier document, chaque page est consacrée à un circuit/fonctionnalité du châssis et la plupart des fils du schéma attenants au bus comportent deux attributs :

  • Un repérage systématique et pas très parlant du genre "17-AF".
  • Un nom de fonction optionnel beaucoup plus explicite : "CONTRAST" pour ce même fil.
J'en ai profité pour reporter ce nom de fonction à coté du repérage lors de la reconstitution des fils qu'ils soient issus du bus ou bien qu'ils soient "stand-alone".

Le schéma une fois reconstitué :




Le troisième travail, à défaut de traceur, a constitué dans l'impression du schéma sur 8 feuilles A4, puis assembler/coller ces 8 feuilles A4 pour obtenir un schéma au format A1 plus facilement exploitable.

Maintenant, la recherche de panne(s) va pouvoir commencer...
Le repos, c'est fait pour les jeunes. Ils ont toute la vie devant eux. J. Gabin/M. Audiard





kaneda56


"Arrête de te croire fort avec tes roll cancel!!!"
Paroles de Sac

f4brice

La présence de documentation (sous-entendu "exploitable") est toujours une alliée capitale dans le dépannage d'une carte électronique.

Le travail de reconstitution de ladite documentation n'est jamais du temps perdu, bien au contraire !

Bonne recherche de panne.  :)

gc339

Vérification de l'alimentation à découpage.

Le schéma de l'alimentation à découpage primaire :


L'alimentation à découpage fonctionne à partir du 220 VAC qui doit être raccordé sur le connecteur K111 "Mains".
Elle délivre 3 tensions :

  • Du +185 VDC pour le balayage ligne et l'amplificateur vidéo sur la neck-board.
  • Du +25 VDC pour le balayage trame.
  • Du +12 VDC pour les bases de temps et tous les circuits annexes.
Par mesure de sécurité pour tous les tests, elle ne sera pas alimentée directement par le secteur EDF mais à travers un transformateur d'isolement.



Le transformateur d'isolement en question (Legrand référence 42924).

Ce transfo d'une puissance de 400 VA délivre au secondaire :

  • Du 120 VAC pour alimenter les moniteurs bi-tensions comme les Hantarex de la série MTC9xxx. C'est un peu en dessous de leur tension nominale d'alimentation (128 VAC )mais ce sont des moniteurs tolérants (±10% sur la tension nominale ).
  • Du 220 VAC très très utile pour dépanner les alimentations à découpage primaire
  • Et même du 380 VAC monophasé dont je n'ai pas encore eu l'utilité.
Toutes les tensions secondaires sont isolées de la terre électrique (plus de neutre relié à la terre, plus de phase), ce qui est indispensable pour observer les signaux d'une alimentation à découpage primaire avec un oscilloscope dont la masse est reliée par construction à la terre électrique !




J'ai un peu brûlé les étapes et me suis juste contenté de vérifier le fusible F101 avant de mettre le châssis sous tension. Comme il était OK j'en ai déduit que Q101, le transistor mos du découpage,  n'était pas en court-circuit.
J'ai quand même pris la précaution d'enlever le connecteur du "yoke" sur l'embase K107/K108 pour y insérer à la place mon connecteur de test avec sa lampe à incandescence. Cette lampe de 25 W permet de faire débiter l'alimentation +185 VDC sans toutes fois alimenter l'étage de puissance ligne, donc pas de THT pendant ce test.
L'alimentaion a démarré dès la mise sous tension, c'est déjà un grand soulagement car c'est toujours périlleux de rechercher une panne sur un circuit alimenté sous presque 350 VDC (220/240  × √2 )

Mesure du +185 VDC (cathode de D125 ) :


Mesure du +25 VDC (cathode de D110 ) :


Mesure de la tension avant le régulateur 7812 (cathode de D111 ) :


Mesure du +12 VDC (en sortie du régulateur 7812 ) :


Les alimentations +185 VDC et + 25VDC semblent un peu élevées mais il faut dire qu'elles ne délivrent pas chacune leur intensité nominale puisque la lampe de 25 W est un pis-aller et le balayage trame n'est pas fonctionnel avec le connecteur "yoke" désenfiché. Quand à l'alimentation +12 VDC, elle est OK puisque issue du régulateur 7812.

A suivre ...
Le repos, c'est fait pour les jeunes. Ils ont toute la vie devant eux. J. Gabin/M. Audiard





Eko

Houuuu que ça fait du bien de te voir ressortir le multimètre, et autres armes de construction massive  ;)
Le RT, le WIP, des drogues dures ça nan ?

-RT Jeutel Mint !          -RT Twin STC          -WIP Twin STC         -RT Mini Jeutel    
-WIP Noami White       -WIP Noami Black    -WIP Gameroom      -WIP Mini Jeutel

gc339

Vérification de la base de temps ligne.

Le schéma de la base de temps :


Quelques explications :


  • La base de temps ligne est réalisée à partir d'une puce TDA2595 tout à fait conventionnelle.
  • Les circuits entourés de rouge et de bleu sont des dispositifs qui permettent de s'affranchir de la polarité des signaux de synchronisation.
    Ces dispositifs ressemblent étrangement à ceux des moniteurs Polo et MTC9300 d'Hantarex !

    • Le signal de synchronisation horizontal ou composite issu du contact 1 du connecteur vidéo K104 (fil HVSYNC ) entre dans le circuit entouré de rouge pour ressortir sous forme d'impulsions essentiellement positives (oscillogramme TP7 ).
      Ces dernières synchronisent la base de temps ligne (broche 11 du TDA2595 ) et sont aussi dirigées vers le circuit de reconnaissance 15/25 kHz (fil HVSYNCOUT ).
    • Le signal de synchronisation vertical issu du contact 2 du même connecteur K104 (fil VSYNC ), quand il est présent, entre alors dans le circuit entouré de bleu pour ressortir sous forme d'impulsions aussi essentiellement positives (oscillogramme TP8 ).
      Le signal de synchronisation vertical à destination de la base de temps trame (fil VSYNCHOUT ) est issu de la concaténation de 2 signaux (sommateur à résistances R197 et R249 ) :

      • Les impulsions en sortie du dispositif entouré de bleu quand la synchronisation trame est présente sur le contact 2 de K104.
      • La synchronisation trame extraite de la synchronisation composite par le TDA2595 (broche 9 ).
      Normalement la synchronisation verticale n'est présente qu'avec une synchronisation horizontale pure sur le contact 1 de K104. Elle est inexistante quand une synchronisation composite est présente sur ce même contact de connecteur.
  • Le circuit entouré de vert est le dispositif qui permet d'agir sur la fréquence de l'oscillateur de la base de temps :

    • Le potentiomètre de réglage du 15 kHz (VR302 ) est déporté sur la platine mobile commune à tous les réglages principaux (fil HORFREQOUT ).
    • Celui du 25 kHz (VR106 ) réside sur le circuit imprimé principal.
    • En absence de signal de synchronisation extérieur, la base de temps oscille librement à 15 KHz. Le circuit de reconnaissance de la fréquence ligne modifie cette fréquence d'oscillation en activant VR106 dés qu'il détecte un signal de synchronisation à 25 kHz sur la broche 1 du connecteur K104. Cette activation se fait en injectant un courant dans la diode du photo-coupleur IC107 (fils SWFREQL et SWFREQL ).
  • Accessoirement les autres fils :

    • La protection contre l'apparition accidentelle de rayons X, (conséquemment à une valeur de THT anormalement élevé ), par prélèvement d'une tension auxilliaire issue d'un enroulement secondaire du transformateur THT après redressement. Cette tension continue négative est proportionelle en valeur absolue à celle de la THT (fil EHTREF ).
    • L'impulsion de retour ligne (oscillogramme TP6 ) prélevée sur un autre enroulement secondaire du transformateur THT (celui destiné au chauffage du tube cathodique ) et destinée au comparateur de phase du TDA2595 (fil HEATHERIN ).
    • L'impulsion de commande (oscillogramme TP5 ) à destination du transistor de puissance ligne (fil HORDRIVE )




Normalement il faudrait appliquer un signal de synchronisation pour pouvoir vérifier le fonctionnement des dispositifs qui permettent de s'affranchir de la polarité des signaux. En fait la probabilité pour qu'ils dysfonctionnement est faible et si c'est le cas, cela se remarquera immédiatement avec une image instable dés que le châssis sera en mesure d'afficher quelque chose sur l'écran.
Autant couper court pour se concentrer sur le fonctionnement même de la base de temps, c'est à dire sur la présence d'une oscillation (oscillogramme TP4 ) sur la broche 16 du TDA2595 ainsi que celle des impulsions de commande sur le fil HORDRIVE (oscillogramme TP5 ).


Logiquement, les impulsions de commande sur le fil HORDRIVE devraient apparaître dès la mise sous tension du châssis puisque le +12 volts est permanent à partir de ce moment là et que la base de temps oscille librement à 15 kHz en l'absence de tout signal de synchronisation extérieur.

Eh bien non, il n'en est rien, les impulsions sont bien présentes pendant une fraction de seconde après chaque mise sous tension du châssis et puis après plus rien !
Cela ressemble bigrement au déclenchement de la sécurité du TDA2595, pourtant la protection contre le rayonnement X est inopérante puisque la tension EHTREF est nulle car le bloc THT n'est plus sollicité quand le connecteur du "yoke" est défiché.

Le parcours en diagonale du datasheet du TDA2595 montre que la protection s'active dès que la tension sur son entrée est en dehors de la fenêtre, c'est à dire inférieure à un seuil bas de 4 volts ou supérieure à un seuil haut de 8 volts. La tension devant être voisine de 6 volts pour un fonctionnement normal.

Usuellement c'est le seuil bas qui est utilisé pour la protection contre le rayonnement X et c'est bien le cas ici : cheminement en bleu sur le schéma.
Cette protection doit s'activer dès que la tension sur le fil EHTREF est inférieure à : 4 (seuil bas ) - 36 (zener D131 ) - 0,7 (diode D112 ) soit -32,7 volts.






En bleu  : le cheminement de la protection contre l'apparition du rayonnement X.
En vert  : le cheminement des impulsions de retour ligne.
En rouge : le cheminement de la protection contre l'absence d'impulsions de retour ligne.

Le schéma montre aussi que le seuil haut de la protection est mis à contribution, un niveau haut sur la broche 1 du TDA2595 vient l'activer à travers la diode D149 : cheminement en rouge. Et c'est bien le cas car la tension mesurée sur la broche 8 est supérieure à la dizaine de volts !
Selon le datasheet du TDA2595, la broche 1 est dénommée "Control output of line flyback pulse control", elle se positionne à l'état haut en cas d'absence d'impulsions de retour ligne ou de perturbations sur la broche 2 du TDA2595 : signal HEATHERIN, cheminement en vert sur le schéma.
C'est donc normal que la sécurité entre en action juste après chaque mise sous tension du moniteur puisque que les impulsions de retour ligne sont inexistantes, le bloc THT n'étant pas sollicité pendant ce test.

Il ne reste plus qu'à dessouder une patte de la diode D149 pour inhiber temporairement cette protection afin de disposer en permanence des impulsions de commande sur le fil HORDRIVE, c'est sans conséquence tout pendant que connecteur du "yoke" restera défiché.


La diode D149 avec sa patte en l'air.

La base de temps ligne générant maintenant des impulsions de commande, la vérification de la détection/commutation 15/25 kHz va pouvoir être entreprise ...

Le repos, c'est fait pour les jeunes. Ils ont toute la vie devant eux. J. Gabin/M. Audiard





gc339

Vérification de la détection/commutation 15/25 kHz.

Le schéma de la circuiterie :


Constatations :

Le schéma comporte en fait deux fonctions bien distinctes délimitées par le trait rouge :

  • La détection 15/25 kHz de la synchronisation entrante dans la partie supérieure.
  • La commutation du +185 volts vers le balayage ligne dans la partie inférieure.




Le schéma du détecteur une fois isolé et remanié pour une meilleure lisibilité :


Le cadre rouge figure la commutation du +185 volts représentée dans la partie inférieure du schéma original.

Quelques explications :

  • Le détecteur est alimenté directement par le +12 volts, il est opérationnel dés la mise sous tension.
  • Élaboré à partir d'un monostable réarmable (IC106B ), son fonctionnement est simpliste car il ne fait pas la distinction entre l'absence ou la présence d'un signal de synchronisation à 15 kHz, sa sortie ne change d'état qu'en présence d'un signal de synchronisation à 25 kHz.
  • Deux LED's, une verte (15 kHz ) et une rouge (25 kHz) indiquent l'état en sortie du détecteur. La LED verte reste allumée en absence de synchronisation entrante.
  • La sortie du détecteur pilote la commutation du +185 volts ainsi que 3 transistors qui commutent les différentes corrections.

Les différents fils :

  • Le signal de synchronisation entrante issu du dispositif qui permet de s'affranchir de sa polarité (fil HVSYNCOUT ).
  • Les commandes de commutation qui agissent sur :

    • La correction du "keystone" (fil KEYSTCORR ).
    • L'amplitude horizontale (fil HORAMPOUT ).
    • Le réglage de l'amplitude verticale sur la platine détachable (fil VAMPREG )
    • La correction de déformation en "S" (fil S-CORRSW ). Ce même fil pilote aussi la commutation du +185 volts.




Le schéma de la commutation du +185 volts une fois isolé et redessiné pour une meilleure compréhension :


Le cadre rouge figure le détecteur 15/25 KHz représenté dans la partie supérieure du schéma original.

L'analyse de ce schéma redessiné révèle un fonctionnement moins complexe qu'il en avait l'air sous sa forme première. Il est axé autour du transistor mosfet Q126 dont le comportement change en fonction du signal de synchronisation entrant :

  • Le transistor mosfet est commuté en permanence à l'état ON quand un signal de synchronisation à 25 kHz est détecté. Sa très faible résistance à l'état ON permet d'alimenter le circuit de balayage ligne en +185 volts (fil HDEFLPOWER ).
  • En l'absence d'une synchronisation entrante à 25 kHz, le transistor mosfet est commuté au rythme du signal issu de la base de temps ligne. Son association avec la diode D147, le primaire du transformateur J107 et le condensateur de filtrage C196 en font un convertisseur de tension "step-down". Le circuit de balayage ligne se retrouve alors alimenté par une tension inférieure à 185 volts.

Quelques explications :

  • Les 3 buffers d'IC103 connectés en // et pilotés par le signal issu de la base de temps ligne (fil HORDRIVE ), les diodes D153 et D154 ainsi que les condensateurs C202 et C202 constituent une source de tension auxiliaire pour la commande de la "gate" du transistor Q126.
  • Les diodes D157 Et D158 réalisent un "ou câblé" entre :

    • La commande cyclique issue du monostable IC106A.
    • La commande permanente issue du transistor Q106.
  • Les transistor Q129 et Q107 constituent un convertisseur de niveau, le premier permet de s'affranchir du décalage entre les tensions d'alimentation en répercutant la commande vers le second qui pilote la "gate" du mosfet.
  • Le transistor Q106 réalise deux fonctions quand il est activé par la détection d'une synchronisation entrante à 25 kHz :

    • Le forçage à l'état ON du transistor mosfet Q126.
    • La commutation de la fréquence de la base de temps ligne par injection d'un courant dans la diode du photo-coupleur IC107 (fils SWFREQL et SWFREQH ).
    La constante de temps constitué par le condensateur C209 et les résistances attenantes diffère la commutation à chaque disparition d'une synchronisation entrante en 25 kHz.
  • Le monostable IC106A, réarmé au rythme des impulsions issues de la base de temps ligne (fil HORDRIVE ), génère un signal (oscillogramme TP17 ) dont le rapport cyclique peut être ajusté avec le potentiomètre VR107. En absence de détection d'un signal de synchronisation entrant à 25 kHz, ce potentiomètre contrôle alors les durées des états ON/OFF de Q126 et par conséquent permet d'ajuster la tension en sortie du convertisseur "step-down" (fil HDEFLPOWER ).


    Le setup 15 kHz, page 7 du manuel d'instruction, précise que la tension sur le fil HDEFLPOWER doit être réglée à 115 volts :


    A noter la coquille d'impression : R410 n'existe pas, il s'agit de toute évidence de VR107. P113 est un strap accessible coté composants.

  • Accessoirement, quand le mode convertisseur "step-down" est actif, l'enroulement secondaire de J107 "booste" le chauffage du tube cathodique (fils HEATHERIN et HEATHEROUT ) car il est connecté en série avec celui du bloc THT.

L'étude du fonctionnement du détecteur et de la commutation du +185 volts va faciliter la vérification de ces deux circuits ainsi que leur éventuel dépannage si des dysfonctionnements sont constatés.

A suivre ...
Le repos, c'est fait pour les jeunes. Ils ont toute la vie devant eux. J. Gabin/M. Audiard





gc339

#7
Vérification de la détection/commutation 15/25 kHz (suite).

La vérification du détecteur 15/25 kHz est des plus simple, il suffit de raccorder une source vidéo à 15 kHz pour vérifier que la led rouge ne s'allume pas. Le détecteur ètant insensible à la présence comme à l'absence d'un signal de synchronisation entrant de 15 kHz, la led verte doit rester allumée en permanence.
C'est l'occasion de ressortir le don fait par F4brice (http://www.gamoover.net/Forums/index.php?topic=21720.msg328852#msg328852 ) et qui n'attendait que de resservir à nouveau :


La réalisation d'un nouveau cordon équipé d'un connecteur AMPmodu vert a été nécessaire pour interfacer et rallonger le moignon de cordon livré par f4brice conjointement avec la carte :


La lampe à incandescence chargeais le +185 volts lors de la vérification des alimentations, pour cette nouvelle vérification, elle va maintenant charger le fil HDEFLPOWER en sortie du commutateur à mosfet.

La led rouge s'éclaire bien avec la présence d'une synchronisation entrante à 25 kHz issue du générateur de bouillie de pixels et le +185 volts (quelque peu survolté à 206 volts ! ) est bien présent :


La lampe verte reste bien seule allumée, que la synchronisation entrante à 15 kHz soit présente ou pas. Par contre l'intensité de la lampe à incandescence ne faiblit pas et la tension sur le fil HDEFLPOWER reste figée à 206 volts :


Une observation des signaux à l'oscilloscope montre que le signal haché issu du monostable IC106A parvient bien jusqu'à la "gate" du transistor mosfet Q126. Ce dernier donc être en court-circuit entre le drain et a source, ce qui est immédiatement confirmé par un test à l'ohmmètre.

C'est un transistor mosfet IRF640 qui est en place alors que c'est un IRF644 qui est indiqué sur les différents schémas. Ce premier supporte 200 volts alors que le second en supporte 250.
L'IRF644 est bien référencé chez Électronique Diffusion, mais il n'est stocké qu'en central, par contre l'IRF640 est immédiatement disponible au magasin de Lyon. Ce magasin peut bien sûr approvisionner l'IRF644 mais il y a une semaine de délai, il faudra donc se contenter d'un IRF640 dans l'immédiat. La marge est de 65 volts avec un IRF644 (250 - 185 ) alors qu'elle n'est que d'une quinzaine de volts avec un IRF640, ça devrait quand même pouvoir le faire, l'avenir le dira.

Le transistor mosfet une fois remplacé par un nouvel IRF640, le multimètre indique à présent une tension de 167 volts sur le fil HDEFLPOWER et l'intensité lumineuse de la lampe de charge s'est sensiblement atténuée.


Cette tension mesurée à 167 volts est plutôt élevée par rapport à celle attendue, théoriquement 115 volts selon le "setup 15 kHz" en page 7 du manuel d'instruction.
La différence étant conséquente, soit il s'agit d'une valeur erronée à l'instar de la mauvaise référence du potentiomètre dans le manuel, soit ce potentiomètre VR107 a été déréglé bien qu'il semble bloqué par du vernis rouge.
Ce point sera à revoir par la suite quand le châssis sera dépanné. Je suppose que le réglage de cette tension est optimal quand la largeur de l'image reste identique pour les deux fréquences de balayage, réglage du potentiomètre d'amplitude horizontale inchangé.




Normalement il aurait été logique de procéder ensuite à la vérification de la base de temps trame ainsi que des amplificateurs vidéo. Étant donné qu'ils sont alimentés en permanence dès que le châssis est mis sous tension et qu'il n'y a pas de court-circuit apparent sur les rails d'alimentation, autant brûler ces étapes.

Par contre une vérification du transistor de balayage ligne s'impose, il est peut-être à nouveau en court-circuit depuis son remplacement conjointement à la mise en place d'un bloc THT neuf.
Il est OK, cependant c'est un BU508AF qui siège à la place d'un BU2520AF, autant en profiter pour ressouder un transistor ayant la référence souhaitée.

N'ayant pas le tube cathodique original, il est resté dans la borne de son propriétaire, il va falloir trouver un tube cathodique dont les caractéristiques du "yoke" se rapprochent le plus possible de celles des tubes employés par Intervideo.

  • Avec une fréquence de balayage ligne à 15 kHz et surtout à 25 kHz, la caractéristique prépondérante du bobinage de déviation horizontale est son inductance, la valeur de sa résistance étant moins critique. Cette valeur d'inductance conditionne le temps de retour ligne, donc la valeur de la THT, il est donc important de ne pas trop s'écarter de la valeur prévue pour ce châssis.
  • A l'inverse la résistance de la bobine de déviation verticale est une caractéristique prépondérante vis à vis de son inductance étant donné la fréquence trame à 50Hz, ce bobinage devra donc avoir une résistance similaire à celle prévue pour ce châssis. En cas de trop grande disparité il sera toujours possible d'agir temporairement sur la valeur de la résistance fixe R164 pour obtenir une amplitude correcte si jamais le réglage d'amplitude verticale n'était pas suffisant.

Le "pratical guide to chassis repair" indique bien, page 44, les valeurs prévues d'inductance des bobinages du bloc déviateur, mais rien en ce qui concerne leur résistance.
L'inductance du bobinage de déviation horizontal est donc de 1,5 mH pour les 2/3 des tubes listés, c'est la même que celle du tube A59EAS13X01 qui équipait un de mes châssis mono-fréquence de la même marque.

Pour cette occasion (et les prochaines ), un chariot à roulettes a été réalisé pour servir de support à ce tube A59EAS13X01, des pieds de table et des tiges filetées le maintienne à 15 cm au dessus de la planche afin que le châssis puisse glisser aisément en dessous. L'accès au châssis de tous cotés est ainsi préservé tout en permettant de faire pivoter l'écran face à soi sur la table quand cela est nécessaire :


A suivre ...
Le repos, c'est fait pour les jeunes. Ils ont toute la vie devant eux. J. Gabin/M. Audiard





gc339

Test du châssis avec un tube cathodique A59EAS13X01.

Par précaution, le réglage "screen" du bloc THT a été positionné au minimum pour éviter de brûler le tube avec une ligne horizontale hyper brillante, conséquence d'un balayage vertical HS.

Le premier test va être effectué avec une mire à 15 kHz plutôt qu'a 25 kHz, c'est plus prudent pour commencer.

Mise sous tension, crépitement de la THT, jusque la tout va bien. Le filament du tube prend sa couleur orangée, pas de sifflement inquiétant. La mire quadrillée apparaît en augmentant graduellement le réglage du "screen". Le quadrillage déborde en haut et en bas de l'écran, impossible de le réduire suffisamment pour qu'il soir affiché correctement sans déborder.
Il faut donc augmenter temporairement la résistance R164 au pied du bobinage vertical pour diminuer le courant à l'intérieur de ce dernier :


La résistance R164 entourée de rouge est déjà agrémentée d'un astérisque sur le schéma original. Celui-ci renvoie vers un tableau page 44 de la notice où sont énumèrées les valeurs de cette résistance en fonction du tube cathodique du moniteur. Comme elle est de 0,82 ohm en réalité, j'en déduis avec le tableau que le tube qui équipe la borne doit être de la marque Philips.

Il faudrait ajouter une résistance de 0,39 ohms en série avec R164 pour obtenir une valeur voisine de 1,2 ohm, qui est celle indiquée pour les tubes Videocolor énumérés dans le tableau.
La première résistance qui tombe sous la main est une 0,91 ohm qui traînait sur la table, pour la petite histoire, cette résistance provient du dépannage d'un moniteur Wells-Gardner avec châssis U2000. Ce moniteur confié par chinchilla avait souffert des affres d'un précédent dépannage. Il fonctionnait, certes, mais l'image était déformée et instable. Des résistances brûlées avaient été remplacées par des neuves dont la valeur avait du être déterminée empiriquement puisque le marquage des premières devait être illisible, le dépanneur ne s'étant pas donné la peine de rechercher le schéma ou la nomenclature de ce châssis pour connaître les bonnes valeurs.


Modification de R164 : ajout d'une résistance (la rose ) en série avec l'existante (la bleue ).

La résistance équivalente (1,7 ohm ) est plutôt élevée par rapport à celle pressentie (1,2 ohm ) mais le réglage d'amplitude verticale est maintenant suffisamment opérant pour que la mire quadrillée ne déborde plus tout en occupant la pleine hauteur de l'écran.

Ce problème d'amplitude avec le tube A59EAS13X01 étant réglé, passons à l'affichage de la mire à bande colorées pour vérification des couleurs. L'image bien que stable, apparaît perturbée. Les bords verticaux ne sont pas francs, chaque bord ressemble plutôt à un frisottis, et une espèce de perturbation fait disparaître aléatoirement des lignes horizontales à plusieurs endroits en même temps n'importe où sur l'écran.

Je suspecte une perturbation sur les rails d'alimentation, et mon attention se porte plus particulièrement sur la boucle d'asservissement : un bobinage de quelques spires enroulées manuellement autour du noyau du bloc THT sert à synchroniser le hacheur de l'alimentation secteur avec l'impulsion de retour ligne :



La boucle d'asservissement avec ses 3 spires de fil rouge autour du noyau de ferrite du bloc THT.


Le bobinage de la boucle d'asservissement encadré en rouge sur le schéma de l'alimentation secteur.  

Une page entière du guide pratique de réparation est même consacrée à ce bobinage réalisé manuellement :


Cette page est dédiée à la réinstallation de la boucle d'asservissement après remplacement du bloc THT, elle spécifie que :

  • Les 3 spires doit être réembobinées sur le noyau du nouveau bloc THT, ce qui a bien été fait.
  • Ces spires doivent être réenroulées dans le sens anti-horaire, pas trop de doute là dessus, difficile de se tromper car le fil une fois désenroulé de l'ancien bloc THT doit à coup sûr conserver une certaine "mémoire de forme" de ses anciennes spires.
  • La polarité du bobinage doit être respectée, c'est peut-être là que le bât blesse car le précédent dépanneur a pu inverser les deux fils de la bobine s'il n'a pas été assez vigilant.

Après vérification cette dernière éventualité se transforme en certitude, la polarité de la boucle d'asservissement a été inversée lors de la mise en place du nouveau bloc THT car les deux fils ont été croisés quand ils ont été ressoudés sur PZ101 et sur PZ102.

Nouvel essai après avoir inversé les fils de la boucle entre PZ101 et PZ102. Tous les défauts précédemment constatés sur la mire à bandes colorées ont disparu avec cette intervention :


La ligne verticale plus claire en bas d'écran n'est pas un défaut ni un reflet, c'est l'appareil photo qui l'a générée.

La mire est affligée d'un effet de tonneau, le réglage des corrections est/ouest dont celle du coussin doivent être différentes entre ce tube A59EAS13X01 provisoire et celui d'origine resté dans la borne. Inutile de les retoucher pour l'instant, autant conserver les réglages existants, un léger titillage sur les potentiomètres VR103 (pincushion ) et VR104 (keystone ) a cependant permis de vérifier que ces deux corrections agissaient bien sur la géométrie de l'image affichée.

Une agréable constatation : la tension en sortie du convertisseur "step-down" (fil  HDEFLPOWER ) s'établit à 117 volts en fonctionnement normal. La lampe à incandescence du test précédent ne devait pas charger suffisamment ce convertisseur pour qu'il puisse fonctionner normalement et délivrer une tension proche des 115 volts mentionnés dans le "setup 15 kHz", page 7 du manuel d'instruction.

A suivre...
Le repos, c'est fait pour les jeunes. Ils ont toute la vie devant eux. J. Gabin/M. Audiard





gc339

Test du châssis en 25 kHz.

Voici venir le test en 25 kHz, il devrait clore la recherche de panne si tout va bien.

Après avoir pris les quelques précautions d'usage et raccordé le générateur de bouillie de pixels, c'est la mise sous tension.

Crépitement de la THT, le multimètre atteste qu'il y a bien les 185 volts attendus sur le fil HDEFLPOWER, puis une image apparaît :


La vidéo issue de la carte donnée par F4brice est vraiment malade, les motifs affichés changent en permanence, cependant l'affichage reste stable. Aucun défilement dans un sens comme dans l'autre, le signal de synchronisation qu'elle génère est impeccable.


Difficile d'être sûr que la correction en "S" est OK à 100% en 25 kHz sans afficher un mire quadrillée. La correction semble quand même correcte à première vue, en tout cas sans distorsion notoire immédiatement perceptible, car les "sprites" fantaisistes de la bouillie de pixels apparaissent aussi larges près des bords qu'en plein centre de l'écran.


Avec cette dernière image dont tous les pixels ou presque sont lumineux, on prend mieux conscience des dimensions de la surface balayée. La largeur d'image n'a pas été affectée par le changement de 15 à 25 kHz de la fréquence ligne, par contre l'amplitude verticale a diminué quelque peu alors que la fréquence trame est inchangée.

Il y a bien un dispositif de prévu pour corriger cette amplitude. Il est constitué par la mise en // de  la résistance R267 sur le potentiomètre déporté du réglage d'amplitude verticale VR107 par l'intermédiaire du transistor Q122.


Encadré de vert, le dispositif de correction d'amplitude verticale en fonction de la fréquence de synchronisation entrante.

Selon la position du cavalier JP102, cette correction est :

  • Active pour le 25 kHz uniquement quand le cavalier est en position "A".
  • Active pour le 15 kHz uniquement quand le cavalier est en position "B".
  • Inactive quand le cavalier est absent.


Les 3 broches inoccupées de JP102, aucune correction d'amplitude verticale n'est appliquée et ce quelque soit la fréquence de balayage ligne.

Comme aucun cavalier n'est présent sur JP102, le dispositif de correction n'est pas utilisé, autant donc en rester là. Le châssis est déclaré opérationnel et les retouches de cadrage, d'amplitude, de géométrie ... seront à retoucher si besoin est une fois le châssis réinstallé dans la borne avec son tube cathodique d'origine.

Il ne reste plus qu'à ressouder la diode D149 et la résistance R161, faire un dernier test et ranger le châssis dans son carton en vue de le restituer à son propriétaire.
Le repos, c'est fait pour les jeunes. Ils ont toute la vie devant eux. J. Gabin/M. Audiard





Thierry04

Bonjour

Quand est-ce que tu nous mets tout ça au propre sur un PDF ?
Pour mise à dispo sur le site !

Bon courage
Thierry 04

alban45

bonjour,

je n'avais pas vu ce remarquable travail. Alors que je savait que tu étais dessus.

félicitations.

et je pense à toi si je croise une notice !

amicalement

alban

Tibal

Bonjour,

Merci pour tout ce travail et pour toute la pédagogie déployée pour rendre claire la démarche ! C'est passionnant !!

Je déterre ce topic parce que j'ai un problème que je ne parviens pas à identifier sur ce même chassis Intervideo Dual Frequency, et qui n'est pas abordé ici.

S'il vaut mieux que je crée mon propre topic dites-moi, je ferai sans souci :)

Mon problème est le suivant :

Quand j'envoie un signal 15kHz (ici le jeu Time Crisis 2), j'ai une image stable mais qui est comme la superposition de 2 images décalées et entrelacées.



On voit ici à gauche l'image que je devrais avoir, à droite celle qui me pose souci.

J'ai touché à à peu près tous les réglages possibles de la base de la platine et de la télécommande déportée sans que ça modifie mon problème.

L'écran travaille bien en 15kHz (diode verte allumée sur la platine).

Je veux bien un coup de pouce pour orienter mes recherches svp :)

Franckb78

Sorry Tibal pas de réponse à ta question. D'ailleurs est-ce toujours d'actu.......?


Juste une petite remarque pour un éventuel capkiteur inattentif:

La sérigraphie de C181 (entre THT et radiateur) est inversée.

Le condo (chez moi du moins) est correctement monté ("+" coté THT).
Attention en remontant ce condo.




Tibal

Pas grave, merci quand-même !  ^-
Oui et non : la platine a toujours le problème, mais j'ai changé de platine. Je mets cette réparation de côté pour le moment.

Et merci pour le tip du condo inversé !

Franckb78

C181 a été signalé par le passé.


Pour ta carte, je vérifierais la tension sur P113 : ~115v
Si vraiment plus genre 185v, le mosfet est en CC et le chassis à moitié en mode 25Khz
(lire topic de  gc339 sur ce chassis)

Quand à celle que j'ai sous la main, pot brighness inopérant, réglage H amp pas possible, et Vamp  aussi hors limite. Surement pas le tube adapté à cette carte ;)

J'avais la diode D133 en CC et R251 brulée (ouverte) : aucune correction horizontale.
Après remplacement, j'ai eu ma grille correctement affichée (avec correction coussin).
Puis après un rallumage, pot H Amp agit mais pas assez. Peut etre ma D133 temporaire qui commence à claquer (FUF5404) ;)