Sisi c'est bien de l'émulation, certes pas software mais hardware
Tu peux même dire de l'émulation tout court, car tout le matériel émulé est écrit dans un langage de programmation, comme on le fait avec un émulateur "logiciel".
En fait, la distinction n'a pas lieu d'être : dans les deux cas, tu as un ordinateur hôte, c'est-à-dire un processeur ou un FPGA, tous deux intégrés à une carte-mère, le processeur accueillant et exécutant une série d'instructions qui ont été écrites par un humain en utilisant un langage de programmation (C++ pour les processeurs le plus souvent, Verilog le plus souvent pour le FPGA).
Et, dans les deux cas, il faut connaître parfaitement les composants d'origine pour écrire la partie logicielle, c'est-à-dire rédiger dans le langage de programmation que la machine (PC ou FPGA) comprendra un texte qui permettra à la machine de savoir comment sont conçus et comment doivent fonctionner les composants émulés.
Le principe est donc exactement le même, seul le matériel accueillant la partie logicielle change.
Concrètement, et pour montrer comment les deux manières de travailler sont identiques, Near (ex-byuu, auteur de Higan), l'auteur de Byuu, et Kevtris, qui réalise la Super Nt (après avoir été le tout premier à publier sur Internet un exemple d'émulation FPGA de la NES, bien avant que la société Analogue ne soit fondée), ont collaboré pour échanger leurs connaissances et découvertes, chacun permattent à l'un de corriger des bugs présents chez l'autre.
Nous voyons donc bien que cela fonctionne de concert : cela reste de l'émulation. Le support change, mais pas la pratique fondamentale : que l'on programme un PC ou un FPGA, le travail de création d'un émulateur se divise donc entre rétro-ingénierie matérielle et programmation logicielle.
Ceci étant, je suis extrêmement ravi de l'arrivée de Gyruss sur le MiSTeR. J'adore ce jeu, qui a été mon premier
one credit en arcade, qui plus est avec une foule de spectateurs qui m'avaient vu le doser une partie chaque jour jusqu'à ce que je réussisse à leur montrer la fin (et découvre qu'après, il faut recommencer en plus dur

), ce qui m'avait valu un tonnerre d'applaudissements. J'avais, quoi, huit ans ? C'était juste la consécration ultime qui m'a définitivement attaché à l'arcade.